Quelles perspectives pour le développement d’une filière palmiers à huile en RDC ?

Les perspectives du développement d’une filière palmiers à huile durable de la République démocratique du Congo, a été au centre des échanges entre les différentes parties prenantes engagées dans la lutte pour l’avenir de cette filière en RDC. Cette table ronde organisée à Kinshasa, a permis l’échange des informations pertinentes de différents panels sur l’avenir de la filière à huile en RDC mais aussi la présentation de la mission d’ENABEL dans l’action du programme de développement agricole dans les provinces du Kasaï Oriental et de la Lomami (PRODAKOR).

“ La RDC fut le berceau du développement du palmier à huile à travers des recherches scientifiques à INERA Yangambi, dans la province de la Tshopo. La variété de palmier de Yangambi est considérée comme la plus performante au monde encore aujourd’hui utilisée pour augmenter la production d’huile de palme. La Belgique à travers ses différents programmes a toujours soutenu la recherche congolaise et notamment l’INERA pour l’amélioration de la production vivrière dont le palmiers à huile”, a indiqué Jo Indekeu, ambassadeur du Royaume de Belgique en RDC.

Le représentant du ministre de l’Environnement et développement durable, a dans son allocution, indiqué que ce travail s’inscrit également dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durable, d’ici 2030 en ce sens que ce secteur permet de lutter contre le changement climatique mais aussi de réduire très sensiblement le taux de la pauvreté.
” Je tiens à saluer la prestation de différents experts tout au long de cet atelier étant donné que les contributions des uns et des autres ont permis de prendre la mesure de l’importance des enjeux et des défis qui se posent autour de la problématique du secteur du palmier à huile dans le monde plus particulièrement dans notre pays. La filière à huile revêt une importance capitale en raison notamment de la variété d’une gamme de produits qui en découle”, a dit Héritier Mpiana, directeur de cabinet adjoint de la VPM.

A l’en croire, la promotion de la culture du palmier, du cacao et de l’hévéa dans les paysages de savane et l’orientation des nouveaux investisseurs vers les  anciennes plantations abandonnées ou inactives  prouvent à suffisance  l’importance que la RDC accorde à ce secteur. 
Cette table ronde cadre avec le programme d’action du chef de l’État visant à redorer l’image du pays dans le domaine des cultures pérennes, notamment le palmier à huile, et l’intérêt que le monde accorde pour l’huile de palme pour sa contribution à leurs économies.

“J’appelle de  tous mes vœux que les propositions formulées tiennent compte du social des pays. Que Enabel associe dans les prochaines formations des programmes les ministères sectoriels afin que les problèmes relatifs à l’encadrement puissent être pris en compte pour la pérennisation des acquis par les ministères sectoriels“, a plaidé Apollinaire Biloso, directeur du cabinet du ministre de l’Agriculture.

Pour améliorer la sécurité alimentaire des populations , Enabel dans ses actions a appuyé 2 394  familles à planter  2 727  hectares de palmiers hybrides en zone savane au Kasai oriental et à la Lomami .
l’Agence belge projette 18 tonnes de régimes par hectare et par an, soit 8 tonnes d’huile de palme par an, représentant une création de richesse de l’ordre de 6 millions de dollars américains par an pour les bassins de production appuyés par le PRODAKOR en adoptant de bonnes pratiques culturales et en assurant un bon état sanitaire des plantations.

Rappelons que cette table ronde a connu la participation de trois panels au cours desquels les représentants de la société civile, les institutions gouvernementales, les représentants du secteur privé et universitaire ont apporté leurs expertises sur l’avenir de la filière huile de palme durable en RDC. Elle a été organisée par Enabel.

Thierry Itebe

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