La population congolaise appelée à l’éducation environnementale pour une bonne gestion des forêts

La République démocratique du Congo (RDC) est une vaste étendue au centre du continent africain et figure parmi les trois plus grands pays en termes de superficie. Ce pays est aussi caractérisé par une riche biodiversité avec des proportions considérables aussi bien en faune qu’en flore.

Le Congo possède, en outre, des types de végétations couvrant son territoire national dont la plus importante renferme la forêt dense aussi appelée forêt tropicale ou encore forêt équatoriale localisée dans les ex provinces Orientale, de l’Equateur, du BDD (dans le Mai-Ndombe et une partie de Kwilu), du Kasaï (dans le Sankuru) et un peu plus dans le Mayombe au Kongo-Central.

La forêt équatoriale, s’étendant sur la majorité des pays d’Afrique centrale dont la RDC, le Congo, le Gabon, le Cameroun, constitue avec la forêt de l’Amazonie au Brésil et la forêt dense sud asiatique le poumon écologique de la planète, dans ce sens qu’elles contribuent en grande partie à la régulation de l’équilibre systémique du globe terrestre.

Mais cette fonction est actuellement menacée d’« insuffisance » au niveau de la forêt de l’Amazonie qui connaît une avancée significative de déforestation pour des fins de production de biocarburants.

La forêt équatoriale, qui reste encore en bon état avec la forêt du sud asiatique, se trouve en grande partie (environ 60%) en RD Congo. Mais les populations congolaises ont-elles connaissance de leur forêt dense ? En maîtrisent-elles ses enjeux et son rôle pour l’équilibre de l’écosystème planétaire ? Ces questions valent la peine d’être posées au regard de manque d’enthousiasme doublé de désintéressement manifeste de la majorité des Congolais aux questions de changement climatique.  

A l’instar de l’informatique, dont l’ignorance des connaissances élémentaires est taxée d’« analphabétisme », la question du changement climatique devrait aussi être étudiée dans ce cadre. Des notions comme celles relatives au puits carbone et la RDD+ (déforestation et dégradation de la forêt), ayant un impact majeur dans la problématique de changement climatique, doivent faire l’objet d’un programme de sensibilisation à tous les niveaux de la population congolaise. L’ignorance tue, dit-on.

Les populations locales doivent être informées de l’impact de la dégradation de la forêt sur le changement climatique qui est évalué à 15% à travers le monde (selon le GIEC : groupe intergouvernemental des experts sur le climat). Il s’agira de les responsabiliser par rapport à leurs activités respectives liées à la nature, à l’exemple du coupage du bois pour usage multiple (agriculture, besoin domestique, vente, …).

La dégradation de la forêt étant aussi causée par l’usage des engrais chimiques en agriculture, il est donc important d’initier les agriculteurs, par exemple, à la pratique de l’agriculture-bio qui est respectueuse de l’environnement.

Pour les coupeurs du bois pour la fabrication du charbon de bois ainsi que les consommateurs de ce produit doivent être orientés vers d’autres formes d’énergies non destructrices de la forêt comme l’énergie électrique.

Somme toute, il s’agira d’assurer une éducation environnementale aux populations pour les amener à adopter des attitudes responsables par rapport à, d’une part, la lutte contre la déforestation et la détérioration de la forêt et d’autre part, la résilience dont elles doivent faire preuve face au changement climatique. 

Les programmes d’éducation environnementale et de sensibilisation sur le changement climatique devront permettre aux populations d’avoir une compréhension des questions environnementales et des différentes crises qui en découlent générant le phénomène de changement climatique. L’objectif principal de ces programmes devra aider les populations dans l’identification des problèmes environnementaux à la base des crises dans ce domaine et qui provoquent le changement climatique.    

Jean-Grénard Banzouzi

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