Kongo central : Quelques problèmes environnementaux observés dans la ville de Matadi

Depuis une décennie, il a été observé dans la ville portuaire de Matadi, au Kongo central, quelques problèmes environnementaux provoqués par l’homme. Les activités exercées par la population de Matadi, contribuent fortement à la destruction des écosystèmes environnementaux. Ces impacts sur l’environnement de Matadi sont liés à plusieurs facteurs dont les plus évoqués sont la démographie et le développement économique.

S’agissant de la démographie, nous pouvons préciser que les impacts humains locaux à Matadi sont proportionnels au nombre des habitants de cette ville portuaire qui accroit au jour le jour. Mais la démographie n’est pas le seul facteur qui intervient dans cette équation. Il y a également le développement économique. A ce niveau, il y a naissance des nouvelles habitudes de vie causées par les activités économiques telles que la commercialisation des sachets solides non biodégradables, les bouteilles plastiques et toute une multitude de facteurs qui entrent en jeux dans les impacts sur l’environnement à Matadi. Ce qui amène de nombreux spécialistes à relativiser le rôle de la démographie et de la surpopulation dans les problèmes environnementaux. Parmi les problèmes environnementaux observés dans la ville de Matadi, nous énumérons quelques-unes à savoir :

  1. La présence des déchets solides non biodégradables dans les milieux publics à Matadi

L’environnement de la ville de Matadi est détruit à cause de certaines activités exercées par la population de cette ville. On observe très souvent la présence des déchets solides non-biodégradables sur plusieurs artères publiques à Matadi. Les activités économiques exercées par l’homme sont à la base de la présence de ces poubelles dans la ville. Sur le plan écologique, ces déchets solides non biodégradables détruisent l’environnement de Matadi. Plusieurs tonnes de déchets par an et par personne entrainent des impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé humaine. D’où, l’éducation environnementale par les médias s’avère utile dans le chef de la population de Matadi sur la gestion des déchets solides non biodégradables.    

  • La pollution du Fleuve Congo due par le manque de gestion des déchets plastiques jetés par l’eau des fortes pluies lors des inondations

Les eaux du Fleuve Congo sont très polluées ces dernières décennies dans la mesure où le manque de gestion des déchets plastiques à Matadi cause des effets néfastes aux eaux du fleuve Congo à partir de Matadi jusqu’à l’embouchure de ce fleuve. La pollution du fleuve Congo par les déchets plastiques constitue une menace contre la survie de la biodiversité marine notamment les poissons du fleuve Congo qui sont des espèces vivantes.

Nous constatons le taux d’extinction actuel de la biodiversité marine (poissons) est très supérieur en raison d’abord de la dégradation de leur habitat marin. On observe également l’utilisation des produits toxiques par les pécheurs du fleuve Congo pour exterminer les poissons de ce fleuve. Ces causes sont autant des facteurs qui réduisent les poissons et détruisent leurs habitats marins, causant ainsi la disparition de la biodiversité marine sur le fleuve Congo. Donc, l’origine de cette pollution du fleuve Congo est principalement humaine où l’influence de l’homme a considérablement augmenté. Sur le plan écologique, la population de Matadi est appelée à recevoir une éducation environnementale permanente par les médias sur la pollution du fleuve Congo.

  • Le manque d’assainissement des artères et espaces publics d’une grande partie de la ville de Matadi

Un autre sérieux problème environnemental et de santé publique à Matadi est celui du manque d’assainissement des artères et espaces publics d’une grande partie de la ville de Matadi.

Notre constat est que la ville de Matadi n’a pas un programme urbain permanent de gestion des emballages et poubelles afin de protéger l’environnement et prévenir certaines épidémies en détruisant les insectes nuisibles et dératiser ainsi les lieux publics réputés insalubres. Le manque des stratégies urbaines d’assainissement plonge la ville de Matadi dans l’insalubrité totale causant ainsi un problème de santé publique car le manque d’assainissement pollue et détruit l’environnement humain, en ce sens que lors des saisons pluvieuses, ces poubelles se jettent dans l’eau du fleuve Congo et causes des dégâts divers de pollution et de santé publique. Donc, les médias ont un grand rôle à jouer dans l’éducation environnementale de la population de Matadi sur l’assainissement des artères et espaces publics de la ville de Matadi.

  • Les constructions anarchiques des nouveaux quartiers à Matadi créent des catastrophes naturelles désastreuses lors des fortes pluies 

Un autre problème environnemental auquel la population de Matadi est appelée à être éduquée, est celui des constructions anarchiques des nouveaux quartiers à Matadi qui créent des catastrophes naturelles désastreuses lors des fortes pluies. Les constructions anarchiques et la non prise en compte de la gestion des catastrophes à Matadi entrainent plusieurs dégâts pendant les inondations des fortes pluies tels que les érosions, les morts d’hommes, les écroulements des maisons, etc. Il est remarqué que des nouveaux quartiers de Matadi ne sont pas totalement urbanisés. Les populations érigent anarchiquement les maisons sur les caniveaux et sur des pentes glissantes, dans le non-respect des règles de l’urbanisme. Cette situation entraine trop de dégâts matériels et humains et détruit l’environnement de Matadi. Dans ces désordres urbanistiques, la gestion des eaux des ruissellements et le curage des caniveaux deviennent difficile à Matadi lors des fortes pluies et plusieurs autres dégâts s’en suivent. D’où, il y a nécessité que l’éducation environnementale par les médias soit inculquée à la population de Matadi sur la gestion des catastrophes et les constructions anarchiques.  

  • Le manque de la régénération des paysages environnementaux à Matadi (absence de plantation des nouveaux arbres)

L’arbre constitue des éléments vitaux pour préserver l’environnement et lutter contre le changement climatique. Matadi étant une ville de pierre, la population n’a pas la culture de planter les arbres pour leur protection. L’absence de plusieurs arbres à Matadi constitue un sérieux problème environnemental. C’est pourquoi le rôle des médias audiovisuels est indispensable à l’éducation environnementale de la population de Matadi sur la régénération des paysages environnementaux (plantation des nouveaux arbres).  

 En République Démocratique du Congo, l’article 4 de la loi n°11/009/du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement stipule que « l’Etat garantit à l’ensemble des citoyens le droit à une éducation environnementale. Dans ce cadre, l’Etat, la province et l’entité territoriale décentralisée participent, dans les limites de leurs compétences respectives, à l’éducation, à la formation et à la sensibilisation des populations aux problèmes d’environnement ainsi qu’à la recherche environnementale. Les organismes publics et privés créent en leur sein une fonction relative au suivi de la gestion environnementale de leurs secteurs d’activités respectifs ».    

Se rangeant dans cette lignée, nous avons estimé que l’éducation environnementale par les médias s’avère indispensable dans le chef de la population de Matadi. A travers les émissions médiatiques, la population de Matadi pourrait bénéficier une bonne éducation environnementale afin de contribuer à l’atténuation des effets néfastes des problèmes environnementaux qui l’entourent et lutter ainsi contre le phénomène du changement climatique.

Le manque de l’éducation environnementale par les médias à Matadi serait un obstacle au changement de comportement de la population en matière environnementale. Devant ces enjeux environnementaux, l’action éducative par les médias devient une question essentielle pour l’émergence de citoyens écologiquement responsables. En modifiant le comportement de la population de Matadi en matière environnementale par l’éducation aux médias, on encouragerait des comportements et valeurs responsables en faveur de la préservation de l’environnement de Matadi.   

Le Vertébré   

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