Le gouvernement Congolais rend opérationnel les travaux de cantonage manuel sur les routes de desserte agricole dans les 26 provinces de la Rdc

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo dirigé par le Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a lancé au mois d’Août 2020 à Kenge, Chef-lieu de la Province du Kwango, les travaux d’entretien permanent des routes de desserte agricole par le cantonage manuel.  

Le coût total de ces travaux est de 4 millions USD, programmé annuellement par le gouvernement central. Un acompte de 2 millions USD a été décaissé, a renseigné le ministre de Développement rural, Guy Mikulu, dans son discours de circonstance à Kwango.

Ces travaux d’entretien permanent des routes de desserte agricole par le cantonage manuel, concernent 26.000 km en raison de 1.000 km par province, a expliqué le ministre Guy Mikulu. Le total des kilomètres des routes prioritaires est de 56.000 pour les 26 provinces de la Rdc, identifiées par l’OVDA. Ces travaux d’entretien permanent des routes de desserte agricole permettront d’accroître la production rurale en assurant son évacuation vers les centres de consommation et ainsi soutenir l’économie nationale. 

Les produits issus de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage vont trouver des voies d’évacuation faciles, poursuit M. Mikulu. Le cantonage manuel sera effectué par les riverains, ce qui contribuera à réduire le chômage des jeunes en milieu rural.

Ces travaux sont gérés par l’Office des voies de desserte agricole (OVDA, ex DVDA (Direction des voies de desserte agricole), à qui revient la charge de procéder à l’exécution desdits travaux de réhabilitation et entretien des pistes rurales dans tout le pays, mais aussi en partenariat avec des Ongd locales. En outre, l’OVDA est également financé par le Foner (Fonds d’entretien routier).

Le directeur de l’ex Direction des voies de desserte agricole (DVDA) transformée depuis le 1er avril dernier en OVDA, Ir. Kasongo Ilunga Donatien, dans son mot de circonstance, a rappelé l’historique des routes desserte agricole en Rdc et le contexte dans lequel elles se trouvent actuellement. Mais aussi de la durée des services de l’ancienne DVDA (33 ans), ainsi que des faiblesses qui émaillent la création de l’actuel OVDA déjà confronté à des difficultés d’ordre institution, financier et matériel.

Signalons que l’OVDA a mission de construire, réhabiliter et entretenir les routes d’intérêt local ; et à aménager et entretenir les cours d’eau d’intérêt local (de 3ème et 4ème catégories) destinés à assurer les échanges entre les centres de production agricole et les centres de consommation. Egalement, des pistes de décollage et d’atterrissage dont la longueur ne dépassant pas 1000 mètres. Ainsi, ces routes de desserte agricole seront réhabilitées avec d’autres ouvrages à côté, dont les dalots, les ponts, etc., ainsi que dans le respect des normes environnementales.

Pour rappel, ce système est une stratégie mise en place par le développement rural, pour permettre de relancer et d’accroître la production agricole et rurale, qui assurera la diversification de l’économie nationale, grâce à la redynamisation de l’agriculture, de la pêche et l’élevage, ainsi que d’autres activités du secteur productif et social », a dit le ministre du développement rural, Guy Mikulu Pombo.

Le cantonage sera effectué par les riverains, qui seront payés par mois, et ceci d’une façon régulière. Ce qui contribuera à réduire le chômage des jeunes en milieu rural, d’après le gouvernement.

Faisant suite à la volonté du chef de l’État, Guy Mikulu a promis de faire de la lutte contre le détournement des salaires des cantoniers sont cheval de bataille.

Plus question de perdre des récoltes pour non évacuation faute des routes de desserte agricole, a dit le ministre Guy Mikulu. Pour la première phase, chaque cantonnier payé au frais de l’État va travailler durant 3 mois sur 1Km de route, selon le Ministère du Développement Rural et l’OVDA.

Le ministre du Développement rural, Guy Mikulu Pombo, vient ainsi de gagner un pari qui s’inscrit dans la vision du Chef de l’Etat, celle de lutter contre la pauvreté. Cela nécessite de la part du gouvernement de mettre à la disposition du ministère du Développement rural ce moyen financier prévu sans lequel, les travaux risquent de s’arrêter et non sans conséquences », a prévenu le ministre Guy Mikulu. 

Selon le ministre Guy Mikulu, un budget de supervision est prévu pour l’équipe de coordination qui n’a plus à retenir un seul franc dans le compte des salaires des cantonniers ». Pour ce faire, le ministre du Développement rural a invité les cantonniers à dénoncer tout celui qui versera dans le détournement des salaires de ces agents qui vont assurer l’entretien permanent des routes de desserte agricole. Ces travaux, a expliqué le ministre Guy Mikulu, sont sous la direction de l’Office des Voies des routes de Desserte Agricole (OVDA).

Sur les 152.000 Km que compte le réseau routier du pays, l’OVDA gère 87.000 Km des routes locales. « De ces 87.000 Km des routes de desserte agricole, 31.000 Km de routes restent à identifier et seront intégrées avec les 56.000 Km déjà identifiées dans le cadre du budget 2021. Cela après validation concertée avec les caucus des députés nationaux et sénateurs de chaque province », a précisé le ministre Guy Mikulu qui a aussi donné l’idée fixe de la 2ème étape de ces travaux.

Une fois les fonds libérés, a-t-il poursuivi, la deuxième étape sera exécutée par les comités locaux d’entretien routier à installer pendant l’exécution des travaux d’entretien conformément à la même procédure appliquée par le FONER au regard des disponibilités financières du gouvernement dont l’engagement est pris.

Pour ce qui est des travaux, le ministre a parlé d’une nouvelle stratégie d’intervention qui sera mise en œuvre par le traitement définitif des points chauds, à savoir : bourbiers, escarpements glissants et autres au moyen de bétonnage, asphaltage ou de la stabilisation des tronçons critiques. « Cette stratégie sera appliquée dans le cadre du projet PROADER financé par la Banque africaine de développement avec 300 Km des tronçons à traiter définitivement sur des axes routiers à identifier dans le Kongo central, le Kwilu, le Kwango, le Maï-Ndombe, le Kasaï, le Kasaï central et le Kasaï oriental.

« La réussite de ce programme se repose sur le paiement régulier, à chaque fin du mois, des cantonniers et des autres prestataires que sont les entreprises et les ONGD », a souligné le ministre Mikulu. Et de renchérir : « parce que, sans paiement régulier, les travaux vont s’arrêter automatiquement et cela découragera les cantonniers ».

« Plus question de perdre des récoltes pour non évacuation faute de routes de desserte agricole en Rdc », a conclu le ministre Guy Mikulu. 

Roger Kabata

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