Nord- Kivu : l’insécurité, les tracasseries, les routes défectueuses, ne découragent pas les femmes rurales

Les femmes rurales réunies en association de vendeurs des vivres, (ADEVEVI) éprouvent d’énormes difficultés pour écouler leurs produits maraichers et vivriers vers les grands centres de consommation de  Goma, dans la province du Nord- Kivu. Selon ces femmes, ces difficultés sont surtout d’ordre sécuritaire, mais aussi à l’état piteux des infrastructures routières qui constitue un casse-tête pour elles.     

 Immaculée, femme rurale, venue  de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero, raconte qu’elle a commencé les activités champêtres lorsqu’ elle avait sept ans. En dépit de l’insécurité sur l’axe Kanyabayonga-Goma, elle n’a pas le choix.

 « Je brave la peur »,  a-t-elle assuré 

Immaculée  affirme que ce sont des femmes comme elle qui alimentaient la ville de Goma en produits vivriers. Selon elle, les tracasseries administratives et le mauvais état de la route découragent d’autres femmes agricultrices. 

«  A l’impossible nul n’est tenu. Je n’ai pas d’autres activités que l’agriculture »,  soutient Marceline de Rugari. 

« Cette activité m’aide, si peu soit-il, à scolariser mes enfants », a-t-elle précisé.

Les femmes rurales du Nord-Kivu sont soumises à plusieurs risques, surtout d’ordre sécuritaire sur les routes provinciales. En dépit de cela, elles tiennent mordicus à poursuivre leur activité pour approvisionner les grands centres dont Goma, la ville chef-lieu de la province, mais aussi parce que c’est l’unique activité qui les fait vivre, elles et leurs familles. 

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